L'hypnose et la Science

La question est de savoir de façon scientifique si les sujets sous hypnose sont oui ou non dans un état neurologique particulier lors d’une séance ? Les résultats obtenus en utilisant l'imagerie cérébrale tendent à aller dans ce sens et à valider les effets neurologiques de l'hypnose. Loin d’être dans un état de sommeil, l'activité cérébrale indique clairement un état particulier lorsque le sujet est hypnotisé.
Tout le monde a pu le constater, depuis quelques temps, c’est le retour en grâce de l’hypnose auprès de certains scientifiques, dans les hopitaux, et également dans les médias. Le magazine La Recherche avait publié un article très intéressant sur le sujet fin 2005.
La grande question qui taraudait les scientifiques depuis le XVIIIe siècle, était tout simplement : « est-ce que les patients sous hypnose, sont dans un état neurologique particulier ? »
A la fin des années 50, une échelle "d’hypnotisabilité" est conçue par Ernest Hilgard (psychiatre) et André Weitzenhoffer (Psychologue) au sein de l’université de stanford.
Pour étudier le phénomène de façon scientifique, ils désirent comparer les réactions neurophysiologiques de sujets très hypnotisables avec ceux d’autres qui à l’inverse, le sont très peu. L’échelle de Hilgard est basée sur une mesure précise des réponses face à une suite de suggestions liées à des phénomènes moteurs comme la fermeture des yeux, la rigidité des membres, ou des lévitations de mains.
Il va alors être établit que dans la population, 25% des individus ont une très forte capacité à êtres hypnotisés, que 50% l’ont moyennement, et que 25% l’ont très peu.
En 1985, est utilisé pour la première fois l’imagerie cérébrale pour étudier l’hypnose. De cette expérience, rien de très concluant ne ressortira.

L’hypnose existe !

Couverture La Recherche hypnose En 1993 l’anesthesiste Marie Elisabeth Faymonville et le neurologue Pierre Maquet réalisent une étude via PET scan. Ils Comparent l’activité  cérébrale de leurs sujets dans 3 situations différentes et valident alors un état neurologique spécifique sous hypnose. Lorsqu'un sujet éveillé se remémore un souvenir, il active surtout les lobes temporaux droits et gauches. Ces mêmes régions ne sont pas activées lorsque le sujet ne pense à rien à l’état d’éveil ni sous hypnose (cas d’un souvenir hypnotique comme revivre des vacances agréables). En revanche sous hypnose les sujets activent d’autres régions du cerveau liées à la vision, aux sensations et à la motricité, comme si ceux-ci revivaient réellement leurs vacances.

En 1998 l’équipe d’Henry Szechtman, au canada,monte une expérience par PET scan également, avec 8 sujets mélomanes. Il leur ait demandé de se souvenir de morceaux de musiques à l’état éveillé et sous hypnose. Là aussi, il est démontré une activité particulière d’autres parties du cerveau sous état hypnotique, alors qu’à l’état de veille, celles-ci ne sont pas activées.
En 2000, à Harvard, l’équipe de Stephen Kosslyn, montre que l’état hypnotique permet de créer des hallucinations (modification de la perception des couleurs).
Concernant la douleur, il a été démontré suite à plusieurs expériences, que l’hypnose agit à la fois au niveau du système nerveux périphérique  (nerfs) et central (cerveau) pour diminuer ou supprimer la perception de la douleur. Des expériences sont toujours en cours, et les nouvelles techniques d’exploration cérébrale  devraient conforter le recours à l’hypnose au niveau thérapeutique mais également en tant qu’outil de recherche à proprement parler, pour préciser certains mécanismes, et explorer les états modifiés de conscience.

Source ayant inspiré cet article :

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